Scot Fier Aravis, le volet touristique à repenser
Nous assistons à un changement de paradigme, ce qui nous semble très préjudiciable à l’environnement. Alors que les stations des Aravis s’inscrivaient dans un développement touristique à visage humain et un cadre de vie préservé et authentique, les stations ont l’ambition de se développer en direction de la clientèle internationale, avec les aménagements correspondants, comme l’extension des domaines skiables, l’inter liaison des stations, l'augmentation de la neige de culture. Un modèle de développement touristique dit de"l’or blanc" fondé de manière univoque sur le ski, qui semble aujourd’hui anachronique et prolonge des schémas datant des années 1960.
L’agrandissement des domaines skiables provoquerait par ailleurs une fuite en avant en ce qui concerne la gestion de l’eau. Plus de remontées mécaniques situées à des altitudes assez modestes nécessitent le développement de la neige artificielle, donc la création de retenues collinaires implantées sur des alpages ou à proximité de zones sensibles. Et ce dans un contexte de réchauffement climatique. Nous sommes bien loin d’un développement doux et maitrisé, respectueux des équilibres et de l’environnement.
Les nombreux défrichements et l’installation de nouvelles remontées mécaniques auront par ailleurs un impact non négligeable sur la beauté des paysages des Aravis. Comme nous l’avons constaté en cette période de pandémie, nos territoires sont restés attractifs. Il serait judicieux de développer des alternatives à la "monoculture" du ski alpin, répondant à un tourisme quatre saisons, en explorant par exemple la totalité des ressources culturelles et paysagères de notre beau massif.